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Spectacolul ideilor pe hartă

08/febr/2010 George Friedman: predicţii geopolitice pentru secolul XXI (2/4)

Când Ankara şi Varşovia vor face legea

(Quand Ankara et Varsovie feront la loi

Le XXIe siècle s’achèvera sur un nouveau conflit mondial dont la Pologne, la Turquie et le Mexique, devenus grandes puissances, seront les principaux acteurs. La vision du politologue américain George Friedman.

preluat din revista Courrier international nr. 1000, ianuarie a.c.

L’auteur : George Friedman est le patron de STRATFOR, une entreprise de veille stratégique qu’il a créée en 1996 et dont les analyses sont très souvent reprises dans les médias. Le texte que nous publions est un extrait de l’avant-propos de son nouveau livre, The Next 100 Years: A Forecast for the 21st Century.

** (2/4)

La seconde guerre froide s’achèvera comme la première

Les changements qui mènent à une nouvelle ère sont toujours terriblement soudains, et les vingt premières années de ce nouveau siècle ne feront pas exception. La guerre entre les Etats-Unis et l’islamisme touche déjà à son terme, et le prochain conflit est d’ores et déjà en vue. La Russie est en train de recréer son ancienne sphère d’influence, et cette sphère finira forcément par poser des problèmes aux Etats-Unis. Les Russes vont progresser vers l’ouest à travers la vaste plaine d’Europe du Nord. Mais ils se heurteront à une OTAN sous domination américaine dans les trois pays baltes – Estonie, Lettonie et Lituanie – ainsi qu’en Pologne. Il y aura d’autres points de friction en ce début du XXIe siècle, mais c’est cette nouvelle guerre froide qui sera le théâtre le plus explosif lorsque la guerre entre les Etats-Unis et l’islamisme sera terminée.

Les Russes ne peuvent que tenter de réaffirmer leur puissance, et les Etats-Unis ne peuvent que tenter de s’y opposer. Mais, au final, la Russie ne pourra pas l’emporter. A long terme, ses graves problèmes intérieurs, son déclin démographique et ses infrastructures médiocres menacent la survie même de ce pays. Cette seconde guerre froide sera moins effrayante et beaucoup moins mondialisée que la première mais s’achèvera de la même manière : par l’effondrement de la Russie.

Beaucoup prédisent que le prochain grand rival des Etats-Unis n’est pas la Russie, mais la Chine. Je ne suis pas d’accord, pour trois raisons. D’abord, lorsque l’on regarde attentivement la carte de la Chine, l’on s’aperçoit que c’est un pays extrêmement isolé géographiquement. Avec la Sibérie au nord et l’Himalaya et la jungle au sud, ainsi qu’une population majoritairement concentrée dans la partie orientale du pays, l’expansion territoriale n’est pas chose aisée pour les Chinois. Ensuite, la Chine n’est plus une grande puissance maritime depuis des siècles, et il faut du temps pour bâtir une marine de guerre. Enfin, il y a une raison plus profonde pour ne pas avoir d’inquiétude à propos de la Chine : c’est un pays foncièrement instable. Chaque fois que la Chine s’ouvre au monde extérieur, les régions côtières connaissent la prospérité, pendant que la grande majorité des habitants de l’intérieur demeurent dans la misère. Cela génère tensions, conflits et instabilité. Cela conduit aussi à prendre des décisions économiques pour des raisons politiques, avec le gaspillage et la corruption qui s’ensuivent. Ce n’est pas la première fois que la Chine s’ouvre au commerce extérieur, et ce ne sera pas la dernière fois qu’elle plongera pour cette raison dans l’instabilité. Ce ne sera pas la dernière fois non plus qu’une personnalité comme Mao surgira pour couper le pays du monde, répartir la richesse – ou la pauvreté – et recommencer le même cycle une fois de plus. Certains pensent que la tendance de ces trente dernières années va se poursuivre indéfiniment. J’estime pour ma part que le cycle chinois va entrer dans sa phase suivante et inévitable au cours de la prochaine décennie. Loin de représenter un rival, la Chine est un pays que les Etats-Unis vont s’attacher à renforcer et dont ils s’efforceront de maintenir l’unité afin d’en faire un contrepoids à la Russie. Le dynamisme économique actuel de la Chine ne présume en rien de sa réussite à long terme. Vers le milieu du siècle, d’autres puissances émergeront, des pays que l’on ne considère pas comme de grandes puissances aujourd’hui mais dont je m’attends à ce qu’ils s’affirment au cours des prochaines décennies. Je songe particulièrement à trois d’entre eux. Le premier est le Japon, deuxième économie mondiale et la plus vulnérable parce que extrêmement tributaire de ses importations de matières premières. Le Japon, qui a un passé militariste, ne restera pas la puissance mineure et pacifique qu’il a été. Il ne le peut pas. Confronté lui aussi à des problèmes démographiques et hostile à toute immigration de masse, il sera contraint d’aller chercher de la main-d’œuvre à l’étranger. Les faiblesses du Japon l’obligeront à infléchir sa politique. (continuarea – mîine)

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8 februarie 2010 - Posted by | Geopolitica, Intelo | , ,

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